Les voyages rapides et les transports faciles ont rendu notre monde plus petit que jamais. COVID-19 a pu se propager à travers le monde et a provoqué la peur et la panique dans de nombreux pays, les obligeant à prendre des mesures que notre génération n’a jamais subies auparavant comme la distance sociale et la quarantaine. À un niveau plus personnel, l’humanité a compris que leurs rituels réguliers qui semblaient triviaux au début comme le lavage des mains avec du savon, sont essentiels pour la prévention et la protection contre le Coronavirus. Nous espérions toujours que la situation s’améliorera en contrôlant la propagation du virus, mais c’est plus compliqué de ce que beaucoup d’entre nous s’attendaient – et c’est aussi difficile pour les pays et les systèmes de santé les plus avancés du monde. Actuellement, différents médicaments qui pourraient être efficaces contre le virus sont déjà en essais cliniques, et un vaccin pourrait être développé dans 18 mois, peut-être 12 si nous avons de la chance. L’humanité n’a jamais été autant concentrée sur la lutte contre une certaine maladie comme maintenant.
Pourtant, le monstre pandémique s’embusque de nouveau en particulier pour la communauté LGBTQI +. Pendant l’épidémie de Sida, les gens vivaient dans une peur constante de perdre leurs proches ou d’attraper le virus eux même. La panique et la peur émergeaient parmi de nombreux membres de la communauté, surtout qu’on savait peu à propos du virus et en raison de la grande stigmatisation que même le VIH était appelé « Gay-related immune deficiency » (GRID). Au fil des ans, les choses sont devenue plus claire que nous avons appris à lutter contre la stigmatisation et à nous nous protéger du VIH en utilisant diverses méthodes, y compris les préservatifs, la PREP, et d’autres.
La situation actuelle de la communauté LGBTQI + dans la région MENA pendant cette pandémie n’est pas la meilleure. La discrimination et la stigmatisation persistent fortement en plus de la situation politique et économique actuelle, ce qui met la majorité de la communauté dans une position vulnérable. Mais, dans tous les cas, le passé nous a beaucoup appris–voici donc quelques leçons que nous pouvons apprendre des personnes qui ont vécu pendant l’épidémie de sida:
1) Assurer la sécurité des autres
La distance sociale et la quarantaine peuvent être difficiles, en particulier pour les personnes qui n’ont pas le luxe de rester à la maison pendant cette période, car beaucoup de personnes LGBTQI+ n’ont aucun soutien financier. Ainsi, beaucoup de personnes de cette communauté se retrouvent contraints de travailler pendant la quarantaine.
Si nous nous trouvons dans une telle situation, nous devons toujours supposer que nous portons ce virus. Quand on retourne à la maison, nous devons nous mettre en quarantaine, nous éloigner des autres, avoir nos propres tasses et assiettes, désinfecter nos affaires et surtout nous laver les mains.
COVID-19 est délicat, il reste infectieux pendant trois heures dans l’air et pour trois jours sur le plastique et l’acier. C’est donc très important d’être prudent car nous pourrions facilement le transmettre aux autres. Même si nous ne présentons aucun symptôme, le risque est toujours là, c’est pourquoi COVID-19 a pu se propager facilement et est difficile à contenir.
À la fin, en tant que LGBTQI +, le soutien de notre communauté est très important pour nous. Par conséquent, autant que nous comptons sur les autres pour nous protéger, nous devons faire le même.
2) Soyez vigilant
La prévention du VIH a évolué avec le temps, mais elle n’était pas compréhensible pour beaucoup au début. Les personnes devaient s’habituer à l’utilisation de préservatifs dans toutes les situations possibles. En matière de prévention du VIH, les préservatifs sont la mesure préventive la plus simple et la plus courante. Alors pour le Corona virus, on doit prendre des distances sociales et laver les mains régulièrement pour se protéger. L’adaptation à ces nouvelles habitudes semble difficile au premier abord, mais elles sont cruciales.
En tant qu’individus LGBTQI+, notre vie sociale est en très sacrée nous. Surtout que beaucoup d’entre nous sont habitue à être entouré par leurs proches, à être nous-mêmes, pas confinés, et à visiter des lieux sûrs communautaires malgré leur faible disponibilité dans notre région. Alors que maintenant, nous sommes obligés de nous éloigner les uns des autres ce qui semble très difficile à s’adapter au début. Donc, Gardons à l’esprit que la situation présente est temporaire et les avantages de rester a distances des autres car ça nous rassure de les revoir quand on aura la chance.
Un autre ajustement qu’on doit faire est de laver les mains efficacement pendant 20 secondes pour améliorer notre hygiène, ce qui nous protège de différentes infections comme le Corona virus.
3) Nous Sommes le Seul Gardien de Nous-Mêmes
Beaucoup d’entre nous sont confrontés à la discrimination dans les établissements de santé avant le COVID-19. De plus, le concept de prévention du VIH n’existait pas que depuis quelques années dans de nombreux pays de la région MENA. Les membres LGBTQI+ étaient ceux qui mettaient en œuvre les méthodes de prévention et d’autres moyens pour nous protéger contre différentes infections. Alors que certains gouvernements ont rejoint ce mouvement de manière relativement timide et doivent encore améliorer leurs systèmes de santé. De plus, de nombreux pays de la région criminalisent les populations clés qui sont à un risque élevé de contracter le VIH, c’est pourquoi les personnes vivant avec le VIH trouvent souvent des difficultés à obtenir des traitements et services appropriés.
En d’autres termes, nous sommes seuls, nos gouvernements n’ont ni la capacité ni la formation nécessaires pour régler ce sujet efficacement. Nous avons toujours été innovants et créatifs pour trouver des moyens de survivre à l’injustice, à la discrimination et des épidémies. Si nous sommes assez prudents, nous pourrons surmonter cela.
4) Faire attention à certaines “blagues”
Je pense que personne ne comprendrait à quel point les «blagues» peuvent être désagréable autant que les personnes de la communauté LGBTQI+. Depuis le début de la pandémie, les réseaux sociaux était plein de blagues sur la Chine, COVID-19 et les chauves-souris. Lier une origine raciale ou sociale, ou toute forme d’identité à une infection est mauvais et déplaisant, même si ça commence comme une blague. Avec la répétition de ces présentations « sarcastiques», la relation entre certaines infections et certains groupes se transforme en